Comment déguster du cidre ?
Comme une bonne bouteille de vin ou une bière artisanale, le cidre s’apprécie par sa robe, la richesse de son nez et de ses arômes.
En apéritif, en cocktail, en accompagnement de viandes, fromages, poissons ou desserts, le cidre se raconte et se déguste à toute occasion
Mais alors, comment se déguste un cidre ?
Pour cela, rien de plus facile, faites confiance à vos sens et laissez-vous guider.
1. Le service : dire adieu à la bôlée
Le cidre se sert frais, entre 8 et 12°C. Sortez-le du frigidaire quelques minutes avant de servir.
Surtout, mettez la traditionnelle bôlée de côté. Même si elle servait autrefois à boire le “petit cidre” directement au fût et a son petit charme folklorique, elle ne met en valeur ni la robe de votre cuvée, ni ses arômes. Afin d’apprécier sa robe, sa mousse et de souligner ses arômes adoptez un verre de dégustation INAO, un verre ballon ou un verre tulipe.
De la même manière, n’hésitez pas à lire l’étiquette et/ou la contre étiquette. De plus en plus bavardes, elles vous donneront les principales informations sur la cuvée : méthode de production, appellation, terroir…
2. A l’oeil, on apprécie la robe
Remplissez votre verre de moitié, sans l’agiter, regardez la couleur, la mousse, la brillance, la limpidité ou l’opacité de la cuvée.
De fait, la robe et sa couleur vous donneront les premières informations de dégustation. Par exemple, un cidre limpide a été filtré ou dégorgé, à l’inverse, un cidre plus trouble est sûrement non, ou très peu, filtré.
L’intensité de l’effervescence, la taille et la formation des bulles ainsi que l’aspect de la mousse et sa persistance peuvent vous délivrer quelques indices sur la sensation en bouche.
Enfin, la couleur de la robe oscillant entre le jaune pâle, paille, or, orangé et ambré, est un grand marqueur de sa typicité.
Un cidre à la robe pâle est en général acidulé. A l’inverse, plus la robe est ambrée et profonde, plus on pourra assumer que la cuvée sera à dominante amer. En effet les composés polyphénoliques, présents naturellement dans les pommes, sont plus ou moins nombreux en fonction des variétés. Ce sont eux qui donnent au cidre sa couleur (par oxydation) et sa trame tannique. Plus la pommes est acidulée, moins elle est composée de polyphénols, plus sa robe sera claire.
© Agricultures et Terroirs. Chambre de l’Agriculture de Normandie
3. Au nez, les premières notes apparaissent
D’ailleurs, qu’est-ce qu’un arôme ? Il s’agit des composés volatiles qui se caractérisent par une odeur. En s’échappant ils forment le bouquet d’une cuvée.
En douceur, inclinez votre verre à 45° pour y concentrer les arômes. Sans agiter le verre, humer les premières notes qui se dégagent. C’est ce que l’ont appelle le “premier nez“. Il peut être fruité, boisé, floral… Le premier nez est aussi essentiel pour qualifier la puissance aromatique d’une cuvée.
Vient ensuite le “deuxième nez“. Remuez votre verre en effectuant des mouvements circulaires et en le chauffant un peu de la paume de la main. L’oxygénation va libérer de nouvelles molécules et donc de nouvelles notes comme la vanille, la cannelle …
4. En bouche, les arômes explosent
Reprenez une gorgée et appréciez d’abord l’attaque : les premières sensations en bouche. Viens ensuite l’expression du cidre, puis, une fois avalée la longueur en bouche.
Fruité : fruits rouges (cassis, mûre, fraise…), fruits blancs (pêche, pomme…), fruits exotiques (ananas, litchi…), fruits secs (noix, pruneaux…) ou agrumes (citron, pamplemousse…)
Végétal : herbes, foin, thé, basilic…
Floral : fleurs blanches, jaunes…
Boisé : chêne, résine, pin, cèdre…
Epicé : réglisse, cannelle, vanille …
Minéral : iode, pierre à fusil, calcaire…
Animal : cuir, musc, écurie…
Empyreumatique/Grillé : pain grillé, café, torréfaction…
Bonus : saviez-vous que, bien conservé, le cidre se garde ? Ses arômes évoluent avec le temps. D’un cidre jeune aux notes de fruits jaunes, celui-ci se complexifiera avec le temps en nous dévoilant des arômes de cuir, d’épices…
©maison cidricole de bretagne
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